Les enjeux des investissements

VALAIS. Depuis 1999 et la venue de la CDA (Compagnie des Alpes) à Verbier, de nombreux investisseurs s’intéressent à nos belles stations. En 2024, tout s’emballe avec Vail Resorts à Crans-Montana et e-liberty Services qui lorgne sur Grächen et Blatten-Belalp.

Doit-on s’en réjouir, allons-nous perdre notre tourisme ou pourrons-nous profiter de ces géants-spécialistes qui disent vouloir nous accompagner ?

C’est le 28 septembre à la Foire du Valais, lors du Snow Forum que le futur de l’hiver en Valais sera débattu. «Je pense que ce serait une bonne chose pour nous de garder le plus possible de contrôle sur les remontées mécaniques, véritables colonnes vertébrales de notre tourisme», dixit le conseiller d'Etat Monsieur Christophe Darbellay qui ouvrira les débats de cette journée.

En 1999, débute la venue de (r)acheteurs dans nos stations, avec la CDA qui après Verbier, s’attaque à Crans-Montana et Saas-Fee, de même qu’Aquapark. S’ensuit une période où des privés tels que Radovan Viteck à Crans-Montana ou Markus Schröksnadel à Saas-Fee prennent les rennes de nos remontées mécaniques. Les Américains de Vail Resorts débarquent à Andermatt en 2022 et cette année à Crans-Montana, pour devenir actionnaire majoritaire. Aujourd’hui, e-Liberty services, société déjà active au Canada lorgne sur Blatten/Belalp et Grächen, plombés par des problèmes financiers pour y pérenniser le ski.

La branche des transports à câble annonce des chiffres réjouissants, mais reste consciente des investissements colossaux à consentir ces prochaines années. L’altitude élevée de nos installations attire les spécialistes qui croient à un avenir radieux, malgré le réchauffement climatique. Sur la base de ces constatations, la Fondation Valais Snowsports s’associe aux Remontées Mécaniques Valaisannes pour initier le débat sur les risques et opportunités pour nos destinations.

Le mot de la fin appartiendra à Berno Stoffel, directeur des remontées mécaniques suisses.